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Élections présidentielle et législative : les principaux enjeux pour le théâtre privé

Communiqué du SNDTP

La Culture est l’un des piliers de notre pays et de son pacte social. Nous souhaitons qu’elle trouve toute sa place dans les débats des prochaines semaines et dans les actions qui pourront être mises en œuvre par la prochaine présidence de la République.

 

Nos principales attentes :

 

  • Augmentation substantielle des moyens de l’ASTP (Fonds de soutien au théâtre privé) afin de relancer le théâtre privé sur l’ensemble du territoire via des mécanismes de soutien renforcés et permettre l’intégration des TPR (Théâtres Privés en régions) ;
  • Renforcement des mesures de soutien à l’emploi (exploitation de longues durée, soutien à la diffusion,…) dans une logique vertueuse de développement de l’emploi et de moindre recours à l’assurance chômage pour les intermittents du spectacle ;
  • Evolution du crédit d’impôt théâtre avec la révision de ses critères d’éligibilité, dont certains restreignent aujourd’hui l’effet de levier attendu d’un tel dispositif (pour les petites salles notamment) ;
  • Encourager et soutenir les actions des théâtres pour limiter leur empreinte carbone (recyclage des décors, équipements moins énergivores, isolation des salles, équipement en panneaux solaires,….)
  • Reconnaissance d’un droit voisin du producteur de spectacle vivant pour permettre une sécurisation juridique de l’exploitation des captations et des streamings ;
  • Développement des publics et maitrise de la DATA ;
  • Amélioration de la diffusion des spectacles sur l’ensemble du territoire.

 

La crise COVID a profondément affecté les entreprises de notre secteur (théâtres producteurs, producteurs tourneurs et salles de spectacles).

 

Le Théâtre privé n’a pas sombré grâce aux aides générales mobilisées par le gouvernement pour les secteurs S1 et S1bis et aux aides sectorielles mise en œuvre par l’ASTP (fonds de soutien au théâtre privé) par délégation du ministère de la Culture.

 

Si l’Etat a été présent aux côtés du secteur, on peut cependant regretter que les lieux culturels se soient vus imposer des mesures sanitaires stigmatisantes avec une communication gouvernementale souvent malheureuse, le qualificatif « non-essentiel » a profondément et durablement marqué.

 

On constate, aujourd’hui encore, qu’une partie du public n’envisage pas de revenir rapidement dans les salles de spectacle vivant.

 

La sortie de cette crise sanitaire, qu’on espère derrière nous, sera longue avant que les entreprises ne retrouvent leur pleine capacité d’investissement.

 

Aussi, une vraie phase de relance du spectacle vivant dans son ensemble et donc également du théâtre privé reste plus que jamais nécessaire, notamment pour soutenir l’émergence de nouveaux créateurs et la prise de risque de projets mobilisant des moyens techniques, financiers et humains importants.

 

Il s’agit plus globalement aussi de préserver sur la durée la diversité des entreprises du secteur théâtral privé et l’éclectisme de leurs programmations.

 

Si la COVID semble pour partie maitrisée, le nouveau contexte international et la guerre aux portes de l’Europe sont particulièrement anxiogènes et auront évidemment des répercutions sur nos activités.

 

Parallèlement, les alertes du GIEC sur l’urgence climatique nous rappelle aussi que notre secteur, comme tous les pans de notre société vont devoir s’inscrire dans une dynamique de responsabilité en matière de transition écologique.