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Observatoire du Théâtre Privé : les données sociales 2016

- publié le 22 août 2018 - La vie du syndicat | Observatoire |

Le Syndicat National du Théâtre Privé a mis en place en 2017 un observatoire social et économique de l’activité de ses adhérents.

 

En accord avec ces derniers, le SNDTP a sollicité le Groupe Audiens pour qu’il lui transmette les données sociales consolidées sur les effectifs et les masses salariales des années 2014, 2015 et 2016.

La première synthèse réalisée par le SNDTP s’attache aux chiffres les plus récents, à savoir 2016, pour les mettre en relief par rapport aux données sociales du rapport de branche de l’ensemble du champ du spectacle vivant privé.

 

Le rapport de branche SVP ayant été confié par les partenaires sociaux du spectacle vivant privé au Groupe Audiens, il existe ainsi une cohérence sur l’origine, le périmètre et le traitement des données avec l’observatoire SNDTP, les comparaisons n’en sont que plus efficientes. Rélécharger le rapport de branche SVP

 

Pour rappel la branche SVP compte près de 10 000 entreprises dont une majorité de très petites structures sous format associatif avec une activité minime.

 

Les chiffres et indicateurs :

 

Les effectifs des adhérents du SNDTP s’élevaient à environ 4 200 salariés en 2016 pour 45M€ de masse salariale :

 

  • 2 869 intermittents pour 25M€ de masse salariale
  • 1 336 permanents pour 20M€ de masse salariale
  • Les adhérents SNDTP représentent 10% de l’emploi permanent et de la masse salariale de la branche du Spectacle Vivant Privé.
  • Les adhérents SNDTP n’emploient que 3% des intermittents de la branche SVP (90 000 individus) mais représentent 8% de la masse salariale des intermittents SVP
  • Les adhérents du SNDTP emploi 68% d’intermittents en nombre d’individus alors que ce pourcentage atteint 80% pour l’ensemble des entreprises de la branche.
  • La masse salariale des salariés intermittents représente 56% chez les adhérents du SNDTP alors qu’elle est de 60% dans la branche.
  • Les artistes représentent 51% de l’emploi intermittent SNDTP en nombre d’individus mais 71% des rémunérations salariées en CDDU.
  • Ce rapport est inversé dans le cadre de la branche SVP, les artistes représentant 74% de l’emploi intermittent mais seulement 63% de la masse salariale des intermittents.

 

L’ensemble de ces écarts s’expliquent notamment par des périodes d’emploi plus longues dans le théâtre privé que dans la plupart des autres secteurs (hors Cabarets qui présentent le même type de caractéristiques).

 

Autres données :

S’agissant de la pyramide des âges dans le théâtre privé, on note que les artistes de + de 56 ans représentent 20% de l’emploi mais concentrent 42% de la masse salariale artistique.

 

41% des salariés employés dans le théâtre privé sont des femmes, elles représentent également 41% de la masse salariale, cependant les femmes ne représentent que 36% des salariées cadres en ETP dans les théâtres privés et 33% de la masse salariale, elles occupent donc des postes moins bien rémunérés que leurs collègues masculins.

 

S’agissant des artistes, la proportion est de 40% de femmes pour 39% de la masse salariale. Ces chiffres sont à comparer avec l’ensemble de la branche SVP qui présente un rapport femmes/hommes pour les artistes de 34/66 en nombre et de 32/68 en masse salariale.

 

 

Même si la parité n’est pas encore atteinte dans le théâtre privé, ces chiffres sont donc globalement plutôt satisfaisants au regard de la branche et de l’ensemble de l’économie nationale.

 

 

 

 

 

CONCLUSION :

 

Si la centaine d’entreprises adhérentes du SNDTP ne représentent qu’1% des entreprises de la branche du spectacle vivant privé, elles concentrent cependant près de 10% de l’emploi et de la masse salariale de la branche.

 

Les indicateurs sociaux qui ressortent de l’observatoire initié par le Syndicat National du Théâtre Privé permettent de démontrer que, outre de l’emploi permanent important, les adhérents du SNDTP sont également globalement vertueux dans le recours à l’intermittence en raison des longues périodes d’emplois qu’ils garantissent à leurs salariés en CDDU. De fait ces derniers recourent moins à l’assurance chômage des annexes VIII et X.

 

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