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Edito : Activités essentielles et activités fondamentales

L’édito de Bertrand Thamin, président du SNDTP

Bertrand Thamin

 

 

 

Au commencement de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, la puissance publique a notamment fermé les salles de spectacle. Les français ont été confinés chez eux et seules les fonctions essentielles, pour ne pas dire animales (se nourrir, se soigner…) ont été autorisées.

Maintenant que la pandémie semble s’installer dans la durée, se pose collectivement la question suivante : allons-nous laisser des problèmes sanitaires remettre profondément en question notre mode de vie, notre soif de culture, nos échanges sociaux ?

 

À cette question, les adhérents du Sndtp répondent vigoureusement non. La réouverture programmée de nos salles, la production de spectacles, l’engagement de personnel artistique et technique, sont des actes militants.

 

Après six mois de fermeture, nous avons pleinement conscience que le risque de disparition de notre activité est bien réél. Mais nous faisons le pari que l’amour que les français porte au spectacle vivant, et notamment au théâtre, sera le plus fort et que progressivement le public retrouvera le chemin de nos salles.

 

Pour cela, plusieurs conditions : des protocoles sanitaires adaptés permettant la totale sécurisation des spectateurs et de nos salariés, mais aussi des mesures de soutien et de relance prises par l’État dans le cadre des dispositions générales à destination des secteurs les plus touchés par cette crise et avec le soutien du ministère de la Culture, mais aussi de la Ville de Paris, de la région Ile-de-France et de l’ensemble des collectivités locales.

 

Aujourd’hui plus aucun responsable politique ne peut ignorer les impacts directs et indirects de l’annulation de nos activités de spectacle vivant sur la dynamique culturelle et économique des territoires.

 

Notre syndicat et notre outil de régulation, l’Association pour le Soutien du Théâtre Privé, extrêmement bien gérée et d’une grande réactivité, sont décidés à être force de proposition et à imaginer des solutions à la hauteur de la crise pour accompagner la reprise et la relance du théâtre privé à Paris et en Région.

 

Contrairement à certaines idées reçues, la Culture ne coûte pas d’argent mais en rapporte (un euro investi dégage plus d’un euro de revenus indirects). C’est tout particulièrement le cas du spectacle vivant privé qui génère un chiffre d’affaires important, des droits d’auteur à un niveau élevé et des emplois permanents nombreux ainsi que des emplois intermittents sur des périodes longues.

 

De mémoire humaine, et parfois dans des circonstances autrement plus graves, nos théâtres n’ont jamais fait relâche plus d’une poignée de jours. C’est dire l’ampleur du traumatisme que constitue pour nous cette interruption forcée de bientôt 6 mois !

 

C’est avec votre soutien que nous pourrons faire repartir la machine. Chaque spectateur doit avoir présent à l’esprit qu’en revenant applaudir les comédiens, au-delà de partager un moment d’émotion, il sauve des entreprises et des emplois mais aussi plus largement toute la création théâtrale et ceux qui la font rayonner.

 

C’est tous ensemble que nous survivrons, votre soutien et votre fidélité nous sont plus que jamais indispensables !

 

Bertrand Thamin

Président du Syndicat National du Théâtre Privé

 

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